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Pourtant que l'Algérie était belle - Jean FERRAT |
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Avant propos Jean FERRAT
« L'encre sèche vite en entrant dans l'Histoire. »
Est-ce ma faute si je suis née par delà la Méditerranée sur un coin de France de l'autre côté ? Est-ce ma faute si mes arrières-arrières-grands-parents paternels sont partis d'Alsace, leur terre natale pour s'expatrier, afin de ne pas devenir allemands ? En 1870. Ils ont préféré fuir et tout abandonner : terre, amis, famille uniquement pour demeurer Français car l'amour de leur patrie était le plus fort. Est-ce ma faute s'ils sont arrivés sur cette terre d'Afrique, s'ils ont créé ce village de Lavarande, s'ils ont asséché les marécages, succombant aux fièvres, au paludisme, à la typhoïde ? S'ils ont défriché, épierré à mains nues, arraché les palmiers nains qui envahissaient les plaines, creusé des puits, pour trouver cette eau si précieuse, labouré cette terre aride et sèche pour en faire jaillir un petit paradis, une terre rouge et fertile, qui après tant d'années de labeur, de sueur, de travail leur rendait enfin ce qu'ils lui avaient donné ? S'ils ont dû se défendre contre les attaques des pillards, et des rebelles qui semaient la terreur ; toujours se battre sans relâche ? Est-ce ma faute si un siècle plus tard, ma famille a dû de nouveau quitter cette terre qui était devenue la leur, partir à nouveau sur les routes de l'exil ? Laisser encore une fois : maison, amis, école, quartier, église et leurs morts ? Personne ne viendra plus fleurir la tombe du grand-père tombé à Verdun, gazé dans les tranchées.
On ne choisit pas sa vie, on la construit là où on est. Et l'Histoire décide. "Tous droits réservés" Copyright Simone GAUTIER. |
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