![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
1.1 - Avant 1830 - L'esclavage en Barbarie |
III - Histoire et récits - Chronologie des évènements d'Algérie. |
L'histoire oubliée des Blancs réduits en esclavage Captifs en Barbarie - L'histoire extraordinaire des esclaves européens en terre d'Islam.
L'histoire oubliée des Blancs réduits en esclavage ... Robert Davis remarque que les historiens américains ont étudié tous les aspects de l'esclavage des Africains par les Blancs mais ont largement ignoré l'esclavage des Blancs par les Nord-Africains. "Christian Slaves, Muslim Masters" (Esclaves chrétiens, maîtres musulmans) est un récit soigneusement documenté et clairement écrit de ce que le professeur Davis nomme "l'autre esclavage", qui s'épanouit durant approximativement la même période que le trafic transatlantique et qui dévasta des centaines de communautés côtières européennes. Dans la pensée des Blancs d'aujourd'hui, l'esclavage ne joue pas du tout le rôle central qu'il joue chez les Noirs, mais pas parce qu'il fut un problème de courte durée ou sans importance. L'histoire de l'esclavage méditerranéen est, en fait, aussi sombre que les descriptions les plus tendancieuses de l'esclavage américain. ...
Un Commerce en gros
La côte barbaresque qui s'étend du Maroc à la Libye moderne, fut le foyer d'une industrie florissante de rapt d'êtres humains depuis 1500 jusqu'à 1800 environ. Les grandes capitales esclavagistes étaient Salé au Maroc, Tunis, Alger et Tripoli et pendant la plus grande partie de cette période les marines européennes étaient trop faibles pour opposer plus qu'une résistance symbolique.
Le trafic transatlantique des Noirs était strictement commercial mais pour les Arabes, les souvenirs des Croisades et la fureur d'être expulsés d'Espagne en 1492 semblent avoir motivé une campagne de rapt chrétiens, ressemblant presque à un djihad....
Certains furent rendus à leur famille contre une rançon, certains furent utilisés pour le travail forcé en Afrique du Nord et les moins chanceux moururent à la tâche comme esclaves sur les galères.
Ce qui est frappant concernant les raids esclavagistes barbaresques est leur ampleur et leur portée. Les pirates kidnappaient la plupart de leurs esclaves en interceptant des bateaux mais ils organisaient aussi d'énormes assauts amphibies qui dépeuplèrent pratiquement des parties de la côte italienne..... C'est seulement vers 1700 que les Italiens purent empêcher les raids terrestres spectaculaires, bien que la piraterie sur les mers continuât sans obstacles.
Certains pirates arabes étaient d'habiles navigateurs de haute mer et terrorisèrent les chrétiens jusqu'à une distance de 1600 kms. Un raid spectaculaire jusqu'en Islande en 1627 rapporta près de 400 captifs. Nous pensons que l'Angleterre était une redoutable puissance maritime dès l'époque de Francis Drake mais pendant tout le 17ème siècle les pirates arabes opérèrent librement dans les eaux britanniques, pénétrant même dans l'estuaire de la Tamise pour faire des prises et des raids sur villes côtières. En seulement trois ans, de 1606 à 1609, la marine britannique reconnut avoir perdu pas moins de 466 navires marchands britanniques et écossais du fait des corsaires algériens....
La vie sous le fouet
Les attaques terrestres pouvaient être très fructueuses mais elles étaient plus risquées que les prises en mer. Les navires étaient par conséquent la principale source d'esclaves blancs. A la différence de leurs victimes, les navires corsaires avaient deux moyens de propulsion : les esclaves des galères en plus des voiles. Cela signifiait qu'ils pouvaient avancer à la rame vers un bateau encalminé et l'attaquer quand ils voulaient....
Un navire marchand de bonne taille pouvait porter environ 20 marins en assez bonne santé pour durer quelques années dans les galères et les passagers étaient habituellement bons pour en tirer une rançon. Les nobles et les riches marchands étaient des prises attractives, de même que les Juifs, qui pouvaient généralement rapporter une forte rançon de la part de leurs coreligionnaires. Les hauts dignitaires du clergé étaient aussi précieux parce que le Vatican payait habituellement n'importe quel prix pour les tirer des mains des infidèles
Si les pirates étaient à court d'esclaves pour les galères ils pouvaient mettre certains de leurs captifs au travail immédiatement mais les prisonniers étaient généralement mis dans la cale pour le voyage de retour. Ils étaient entassés, pouvant à peine bouger dans la saleté, la puanteur et la vermine et beaucoup mouraient avant d'atteindre le port.
Dès l'arrivée en Afrique du Nord c'était la tradition de faire défiler les chrétiens récemment capturés pour que les gens puissent se moquer d'eux et que les enfants puissent les couvrir d'ordures. Au marché des esclaves, les hommes étaient obligés de sautiller pour prouver qu'ils n'étaient pas boiteux et les acheteurs voulaient souvent les faire mettre nus pour voir s'ils étaient en bonne santé. Cela permettait aussi d'évaluer la valeur sexuelle des hommes comme des femmes ; les concubines blanches avaient une valeur élevée et toutes les capitales esclavagistes avaient un réseau homosexuel florissant. ... Il était aussi habituel de regarder les dents d'un captif pour voir s'il pourrait survivre à un dur régime d'esclave.
Le pacha ou le souverain de la région recevait un certain pourcentage d'esclaves comme une forme d'impôt sur le revenu. Ceux-ci étaient presque toujours des hommes et devenaient propriété du gouvernement plutôt que propriété privée. A la différence des esclaves privés qui embarquaient avec leur maître, ils vivaient dans les "bagnos" ou "bains" ainsi que les magasins d'esclaves du pacha étaient appelés. Il était habituel de raser la tête et la barbe des esclaves publics comme une humiliation supplémentaire, dans une période où la tête et la pilosité faciale étaient une part importante de l'identité masculine.
La plupart des esclaves publics passaient le reste de leur vie comme esclaves sur les galères et il est difficile d'imaginer une existence plus misérable. Les hommes étaient en chaînés trois, quatre ou cinq par aviron, leurs chevilles enchaînées ensemble aussi. Les rameurs ne quittaient jamais leurs rames et quand on les laissait dormir ils dormaient sur leur banc. Les esclaves pouvaient se pousser les uns les autres pour se soulager dans une ouverture de la coque mais ils étaient souvent trop épuisés ou découragés pour bouger et se souillaient là où ils étaient assis. Ils n'avaient aucune protection contre le brûlant soleil méditerranéen et leur maître écorchait leur dos déjà à vif avec l'instrument d'encouragement favori du conducteur d'esclaves, un pénis de bœuf allongé ou "nerf de bœuf". Il n'y avait aucun espoir d'évasion ou de secours ; le travail d'un esclave de galère était de se tuer à la tâche ... et son maître le jeter par dessus bord au premier signe de maladie grave.
Quand la flotte pirate était au port, les esclaves des galères vivaient dans le bagne et faisaient tout le travail sale, dangereux ou épuisant que le pacha leur ordonnait de faire. C'était habituellement tailler et traîner des pierres, draguer le port, ou les ouvrages pénibles. Les esclaves se trouvant dans la flotte du sultan turc n'avaient même pas ce choix. Ils étaient souvent en mer pendant des mois d'affilée et restaient enchaînés à leurs rames même au port. Leurs bateaux étaient des prisons à vie.
D'autres esclaves sur la côte barbaresques avaient des travaux plus variés. Souvent ils faisaient du travail de propriétaire ou agricole du genre que nous associons à l'esclavage en Amérique ... Quoiqu'ils fassent à Tunis ou à Tripoli les esclaves portaient habituellement un anneau de fer autour d'une cheville et étaient chargés d'une chaîne pesant 11 ou 14 kg.
Le professeur Davis remarque qu'il n'y avait aucun obstacle à la cruauté... Les esclaves n'étaient pas seulement des marchandises, ils étaient des infidèles et méritaient toutes les souffrances qu'un maître leur infligeait. ...
La punition favorite était la bastonnade par laquelle un homme était mis sur le dos et ses chevilles attachées et suspendu par la taille pour être battu longuement sur la plante des pieds...la violence systématique transformait beaucoup d'hommes en automates. Les esclaves chrétiens étaient si abondants et si bon marché qu'il n'y avait aucun intérêt à s'en occuper; beaucoup de propriétaires les faisaient travailler jusqu'a la mort et achetaient des remplaçants......
Une manière d'alléger le poids de l'esclavage était de "prendre le turban" et de se convertir à l'islam. Cela exemptait un homme du service dans les galères, des ouvrages pénibles et de quelques autres brimades indignes du fils du prophète, mais ne le faisait pas sortir de leur condition d'esclave.
Rançon et achat
Pour les esclaves l'évasion était impossible... le seul espoir était la rançon. Parfois la chance venait rapidement. Si un groupe de pirates avait déjà capturé tant d'hommes qu'il n'avait plus assez d'espace sous le pont, il pouvait ... revendre les captifs à leurs familles. C'était à un prix bien plus faible que celui du rançonnement de quelqu'un à partir d'Afrique du Nord mais c'était encore bien plus que des paysans pouvaient se le permettre. ...
La majorité des esclaves dépendaient dons de l'œuvre charitable des Trinitaires (fondée en Italie en 1193) et de celle des Mercedariens (fondée en Espagne en 1203). Ceux-ci étaient des ordres religieux établis pour libérer les Croisés détenus par les Musulmans, mais ils transférèrent leur œuvre au rachat des esclaves détenus par les Barbaresques, collectant l'argent spécifiquement dans ce but. ... Les deux ordres devinrent des négociateurs habiles.... Cependant il n'y avait jamais assez d'argent pour libérer beaucoup de captifs et Davis estime que pas plus de 3 ou 4 % étaient rançonnés en une seule année. ... Les ordres religieux conservaient des comptes précis de leurs succès.
Combien d'esclaves
Davis remarque que des recherches énormes ont été faites pour évaluer aussi exactement que possible le nombre de Noirs emmenés à travers l'Atlantique mais qu'il n'y a pas eu d'efforts semblables pour connaître l'ampleur de l'esclavage en Méditerranée. Il n'est pas facile d'obtenir un compte fiable - les Arabes eux-mêmes ne conservaient pas d'archives - mais au cours de dix années de recherches Davis a développé une méthode d'estimation.
Par exemple, les archives suggèrent que de 1580 à 1680 il y a eu une moyenne de 35.000 esclaves en pays barbaresque. Il y avait une perte régulière du fait des morts et des rachats, donc si la population restait constante, le taux de capture de nouveaux esclaves par les pirates devait égaler le taux d'usure. ...On sait que sur les près de 400 Islandais capturés en 1627, il ne restait plus que 70 survivants huit ans plus tard. En plus de la malnutrition, de la surpopulation, de l'excès de travail et des punitions brutales, les esclaves subissaient des épidémies de peste, qui éliminaient 20 ou 30% des esclaves blancs.
Davis estime que le taux de décès était d'environ 20% par an. Les esclaves n'avaient pas accès aux femmes, donc le remplacement se faisait exclusivement par captures. Sa conclusion est "qu'entre 1530 et 1780, il y eut certainement un million et peut-être bien jusqu'à un million et un quart de chrétiens européens blancs asservis par les musulmans de la côte barbaresque". Cela dépasse considérablement le chiffre généralement accepté de 800.000 Africains transportés dans les colonies d'Amérique du Nord et plus tard dans les Etats-Unis
Les puissances européennes furent incapables de mettre fin à ce trafic. Davis explique qu'à la fin des années 1700, elles contrôlaient mieux ce commerce mais qu'il y eut une reprise de l'esclavage des Blancs pendant le chaos des guerres napoléoniennes.
La navigation américaine ne fut pas exempte non plus de la prédation. C'est seulement en 1815, après deux guerres contre eux, que les marins américains furent débarrassés des pirates barbaresques. Ces guerres furent des opérations importantes pour la jeune république; une campagne est rappelée par les paroles " vers les rivages de Tripoli" dans l'hymne de la Marine.
Sur Wikipedia : la guerre de Tripoli (1801-1805) aussi appelée la première guerre barbaresque fut la toute première guerre engagée par les Etats-Unis d'Amérique après leur indépendance et la première des deux guerres qu'ils menèrent contre les Etats du Maghreb, alors connus sous le nom d'états barbaresques, qu'était le Sultanat indépendant du Maroc, et les trois Régences d'Alger, de Tunis et de Tripoli, provinces mais dans les faits quasi indépendantes, de l'Empire ottoman.
Pourquoi y a t-il si peu d'intérêt pour l'esclavage en Méditerranée ...? Les schémas de victimisation si chers aux intellectuels requièrent de la méchanceté blanche, pas des souffrances blanches. ...
Quand les Français prirent Alger en 1830, il y avait encore 120 esclaves blancs dans le bagne.
Les musulmans sont entrés pour la première fois en 714 dans ce qui était la France à l'époque. Ils se sont emparés de Narbonne, qui est devenue leur base pour les 40 années suivantes, et ont pratiqué des razzias méthodiques. Ils ont ravagé le Languedoc de 714 à 725, détruit Nîmes en 725 et ravagé la rive droite du Rhône jusqu'à Sens.
En 721, une armée musulmane de 100.000 soldats mit le siège devant Toulouse, défendue par Eudes, le duc d'Aquitaine. Charles Martel envoya des troupes pour aider Eudes. Après six mois de siège, ce dernier fit une sortie et écrasa l'armée musulmane qui se replia en désordre sur l'Espagne et perdit 80.000 soldats dans la campagne.
On parle peu de cette bataille de Toulouse parce qu'Eudes était mérovingien. Les capétiens étaient en train de devenir rois de France et n'avaient pas envie de reconnaître une victoire mérovingienne.
Les musulmans ont conclu alors qu'il était dangereux d'attaquer la France en contournant les Pyrénées par l'est, et ils ont mené leurs nouvelles attaques en passant à l'Ouest des Pyrénées. 15.000 cavaliers musulmans ont pris et détruit Bordeaux, puis les Pays de la Loire, et mis le siège devant Poitiers, pour être finalement arrêtés par Charles Martel et Eudes à vingt kilomètres au nord de Poitiers, en 732.
Les musulmans survivants se sont dispersés en petites bandes et ont continués à ravager l'Aquitaine. De nouveaux soldats les rejoignaient de temps en temps pour participer aux pillages. (Ces bandes n'ont finalement été éliminées qu'en 808, par Charlemagne)
Les ravages à l'Est ont continué jusqu'à ce qu'en 737 Charles Martel descende au sud avec une armée puissante, et reprenne successivement Avignon, Nîmes, Maguelone, Agde, Béziers et mettent le siège devant Narbonne. Cependant, une attaque des Saxons sur le nord de la France a obligé Charles Martel à quitter la région.
En 759 enfin, Pépin le Bref reprit Narbonne et écrasa définitivement les envahisseurs musulmans. Ces derniers se dispersèrent en petites bandes, comme à l'Ouest, et continuèrent à ravager le pays, notamment en déportant les hommes pour en faire des esclaves castrés, et les femmes pour les introduire dans les harems d'Afrique du Nord, où elles étaient utilisées pour engendrer des musulmans.
La place forte des bandes se situait à Fraxinetum, l'actuelle Garde-Freinet. Une zone d'environ 10.000 kilomètres carrés, dans les Maures, fut totalement dépeuplée.
En 972, les bandes musulmanes capturèrent Mayeul, Abbé de Cluny, sur la route du Mont Genèvre. Le retentissement fut immense. Guillaume II, comte de Provence, passa 9 ans à faire une sorte de campagne électorale pour motiver tous les Provençaux, puis, à partir de 983, chassa méthodiquement toutes les bandes musulmanes, petites ou grandes.
En 990, les dernières furent détruites. Elles avaient ravagé la France pendant deux siècles.
La pression musulmane ne cessa pas pour autant. Elle s'exerça pendant les 250 années suivantes par des razzias effectuées à partir de la mer. Les hommes capturés étaient emmenés dans des camps de castration en Corse, puis déportés dans les bagnes du Dâr al islam, et les femmes d'âge nubile dans les harems. Les repaires des pirates musulmans se trouvaient en Corse, Sardaigne, Sicile, sur les côtes d'Espagne et celles de l'Afrique du Nord.
Toulon a été totalement détruite par les musulmans en 1178 et 1197, les populations massacrées ou déportées, la ville laissée déserte.
Finalement, les musulmans ayant été expulsés de Corse, Sicile, Sardaigne, du sud de l'Italie et de la partie nord de l'Espagne, les attaques sur les terres françaises cessèrent mais elles continuèrent sur mer.
Ce n'est qu'en 1830 que la France, exaspérée par ces exactions, se décida à frapper le serpent à la tête, et à aller en Algérie détruire définitivement les dernières bases des pirates musulmans. Vous savez ce qu'est devenue ensuite l'Algérie, et l'histoire ne s'est pas figée.
Ce qu'il y a de frappant, c'est qu'entre 714, la première entrée, et 1830, l'écrasement définitif des pirates barbaresques, il s'est écoulé plus d'un millénaire, ce qui montre qu'ils ne renoncent jamais. r NOTE DE LECTURE DE Nicole GUIRAUD - 2012 "CAPTIFS EN BARBARIE" - Giles Milton
C'est aussi une histoire passionnante du Maroc. Récits détaillés de la traite des Blancs dans l'Atlantique et la Méditerranée pendant plusieurs siècles, pratiquée ici par le Maroc ("bandits de Salé", puis les sultans successifs) entre splendeur fabuleuse et cruauté inouïe... A cette époque de l'empire ottoman et de ses Barbaresques, aucune mer n'était sûre et tous les villages côtiers du Nord au Sud étaient des proies faciles pour les pirates (marocains, algériens, tunisiens, ou renégats) qui revendaient leurs prises sur les marchés de Salé et de Tanger, d'Alger, de Tunis, ou de Tripoli. En fin de compte, l'histoire tragique des Français d'Algérie en 1962 -surtout après le 19 mars - ne fut que l'aboutissement et la triste fin de cette "logique" de la loi du plus fort... Nicole Guiraud
Une des origines de la Prise d’Alger par la France en 1830
Retrouvé dans les Archives
En août 2004 au gré d’un article sur l’histoire des USA et relatif à la première expédition qui atteint la Cote Pacifique en 1805 on lit :
"Le Chef de cette expédition LEWIS arpenta la cote pour essayer de voir s’il n’y avait pas un bateau qui les attendait comme promis par son bienfaiteur le Président JEFFERSON Rien ! Le gouvernement n’avait pas envoyé de secours".
"IL EST VRAI QUE TOUTE LA MARINE DES ETATS UNIS (7 navires à l’époque) ETAIT MOBILISEE EN MEDITERRANEE OU ELLE SE BATTAIT DEJA CONTRE LES BARBARESQUES QUI PRENAIENT DES OTAGES SUR LES BATEAUX OCCIDENTAUX"
Fin de citation : la Marine Américaine avait même bombardé le port d'Alger à une certaine époque.
Sans oublier les tours de guet encore visibles qui jalonnent toute la cote de la Méditerranée du sud de l’Espagne au bas de l’Italie afin de signaler les incursions terrestres des pillards barbaresques.
Le débarquement de Sidi Ferruch en Juin 1830 devait mettre définitivement fin à cette situation.
JF Paya
Tidiane N'Diaye
"Le génocide voilé, enquête historique"
Anthropologue, spécialiste des civilisations négro-africaines, le Sénégalais N'Diaye publie une étude sur la traite négrière arabo-musulmane, qui dure depuis 13 siècles et aurait touché des millions d'Africains. Très documenté, ce travail s'appuie un appareil scientifique complet.
Cette traite aurait commencé en 652, lorsque le général Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais du Darfour la livraison annuelle de centaines d'esclaves nubiens. Elle s'est poursuivie à travers le Sahara et l'Océan indien, avec la complicité de potentats africains et arabes. En 1883-84, el Mahdi s'est distingué dans la chasse à l'homme.
Considérés comme des sous-hommes proches du stade animal, par des historiens, comme Ibn Khaldun, les Africains captifs ont contribué à l'économie des pays d'accueil, dans la culture du sucre, des palmiers, l'exploitation minière et complété les effectifs des troupes ottomanes. Les Zendjs, déportés en Mésopotamie se sont révoltés dans les années 690 et870, ainsi que les tribus Nyassa en 1868. Le roi du Bornou (Nigéria) se plaints des enlèvements ordonnés par le sultan d'Egypte en 1391. Les Mourinides se sont prononcés contre l'esclavage et des femmes du Sénégal se sont sacrifiées en 1819.
A l'inverse de la traite atlantique, qui a duré 3 siècles et a généré en Amérique une diaspora de plus de 70 millions d'hommes, la traite orientale est génocidaire parce qu'elle n'a pas eu de descendance, la plupart des hommes ayant été castrés (un eunuque valait deux fois plus cher) et les enfants des concubines noires éliminés. 20% seulement des enfants survivaient à la castration, pratiquée en Ethiopie ou en Tanzani, souvent de façon totale.
Tout en condamnant l'exploitation coloniale, les tueries de Madagascar et du Cameroun et la connivence de certains coloniaux britanniques et français, l'auteur reconnait que la civilisation a mis fin à la traite orientale, en 1846 en Tunisie et Algérie, en 1894 au Congo, en 1920 au Maroc. Le colonel Archinard recueillait les captifs dans les "Villages de la Liberté". La Turquie a aboli l'esclavage en 1918, l'Arabie en 1962, la Mauritanie en 1980. Il reste cependant un servage domestique en Mauritanie, des travailleurs forcés dans les Emirats tandis que le Soudan poursuit l'élimination ethnique au Darfour.
S'appuyant sur les observations des géographes arabes, des marchands d'esclaves et des explorateurs (Livingstone, Stanley etc ...) Tidiane N'Dyane déplore la dissimulation des archives et l'amnésie pratiquée par solidarité religieuse à la conférence de Durban où seule la traite occidentale appelait repentance. Selon Bernard Lewis, faire référence à l'autre traite est interprété comme un signe d'intention hostile.
Maurice Faivre le 1er juin 2009
Retour Sommaire Retour Accueil "Tous droits réservés" Copyright© 2012- Simone GAUTIER. |
Visteurs du site : | 8759412 |